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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Avatar : La Voie de L'eau [CRITIQUE]

Dernière mise à jour : 22 janv. 2023

Enfin le voilà ! Avatar : La Voie de L'eau, la suite tant attendue d'Avatar, est arrivée dans les salles obscures 13 ans après un premier volet qui avait marqué les esprits grâce à son usage de la technologie et notamment de la 3D. Qu'en est-il aujourd'hui ? James Cameron parvient-il à faire à nouveau vibrer les spectateurs en les faisant retourner sur Pandora après tant d'années ?






Se déroulant plus d’une décennie après les événements relatés dans le premier film, Avatar : La Voie de L'eau raconte l'histoire des membres de la famille Sully (Jake, Neytiri et leurs enfants), les épreuves auxquelles ils sont confrontés, les chemins qu’ils doivent emprunter pour se protéger les uns les autres, les batailles qu’ils doivent mener pour rester en vie et les tragédies qu'ils endurent.







Visuellement, Avatar : La Voie de L'eau est tout simplement magnifique. C'est l'un des plus beaux blockbusters à voir en salles depuis un bon moment. Il n'y a aucune CGI en trop, les détails sont là, c'est soigné et très propre et ça change des effets visuels de bon nombre de blockbusters super-héroïques hollywoodiens.

Qu'il s'agisse des créatures, des environnements ou encore des machines, tous les rendus sont parfaits et ça met une claque comme on n'en a pas eu depuis longtemps. Les décors possèdent de la profondeur, il y a des jeux avec les échelles et la lumière qui permettent de souligner le gigantisme des décors et de les sublimer.

James Cameron montre également que la 3D, qu'on pouvait penser dépasser, a encore beaucoup à apporter au cinéma si elle est utilisée à bon escient et comprise dans une idée globale de mise en scène. L'immersion est totale, encore plus que dans le premier film avec des moments où on se surprend à éviter des branches ou des gouttelettes d'eau tant tout paraît réaliste. Le spectateur se retrouve réellement sur Pandora et vit pleinement le film aux côtés des personnages.

Simon Franglen, qui avait travaillé avec le regretté James Horner sur plusieurs films dont le premier Avatar, parvient à composer une bande originale dans la droite lignée de la composition de Horner, avec de nouveaux thèmes tout aussi envoutants et saisissants que ceux du premier film.

Qui plus est, il y a plusieurs scènes émouvantes, bien qu'elles soient attendues pour certaines. Le spectateur se retrouve pris dans l'action et, tout comme les personnages, il ne peut échapper à ce qu'il se passe, même si ce qui arrive est parfois tragique. Dans tous les cas, il est impossible de rester de marbre face à Avatar : La Voie de L'eau, on ressent des émotions fortes et, parfois, rien que l'émerveillement devant la beauté des images donne des frissons voire nous fait avoir la larme à l'œil.

Cependant, même si le film est magnifique, il faut bien avouer que ça s'arrête là et que son plus gros défaut, c'est le scénario. En effet, ce long-métrage ressemble surtout à un documentaire sur la flore marine de Pandora sans parvenir à surprendre ou à être trop original.

Même si James Cameron traite de manière intelligente de nombreuses thématiques, que ce soit la famille, l'écologie - toujours en lien avec cette nécessité de la protection de la nature, d'un écosystème fragile où tous les êtres vivants issus de la faune et de la flore sont essentiels et qui ne doit pas être exploité à des fins mercantiles -, la spiritualité ou encore le posthumain et le transhumanisme, l'histoire n'avance pas et donne l'impression d'être un (long) prologue pour les multiples suites prévues.

La fin arrive et peu de choses ont changé. La structure similaire au premier Avatar n'aide pas, avec des scènes identiques transposées sur de nouveaux personnages et / ou de nouveaux environnements. Cet effet de redondance est omniprésent également dans l'alternance des scènes avec : un affrontement, un moment pour reprendre son souffle et la préparation à un nouvel affrontement, et ainsi de suite.

De plus, certaines scènes possèdent des fins un peu abruptes, comme si des passages avaient été coupés. Même s'il y en a peu, elles suffisent à casser le rythme et à nous faire nous interroger sur certains enchaînements.

Par ailleurs, même si c'est une bonne chose de sortir de l'image du héros masculin et que Neytiri et Ronal sont des figures féminines fortes qui font plaisir à voir, c'est dommage de retrouver un Jake Sully a beaucoup de mal à prendre des décisions et à agir. Il a du mal à considérer à sa sacrifier ou à attaquer pour protéger les siens et, dès lors, il ne tente pas grand chose, ce qui rend son personnage moins intéressant dans cette suite. Heureusement qu'il y a notamment Neytiri et les enfants pour relancer les enjeux.

Avatar : La Voie de L'eau laisse également perplexe face à la situation sur Pandora. Les humains sont toujours sur la planète mais quand sont-ils revenus ? Etaient-ils tous partis ou certains, en dehors de ceux qui étaient avec les Na'vi, sont-ils également restés sur la planète ? Pourquoi en dix ans Jake et les Na'vi n'ont-ils pas empêchés les "hommes du ciel" de revenir et, de l'autre côté, pourquoi les humains ne prennent-ils pas le contrôle de la planète par la force ? Qu'est-ce qui les en empêche ? Les humains sont prêts à tout pour récupérer certaines ressources de la planète donc pourquoi ne le font-ils pas ? Il manque trop d'éléments pour que le contexte soit clairement établi.

Avec Avatar : La Voie de L'eau, James Cameron propose une œuvre visuelle incomparable, une immersion sur Pandora pendant 3h qui passent (presque) en un clin d'œil mais où la prouesse technologique est mise en avant au détriment d'un scénario peu convaincant. Il en faudra plus dans le troisième film pour espérer faire revenir les spectateurs pour les opus 4 et 5.

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