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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Irati [CRITIQUE]

Après Errementari, présenté à Gérardmer en 2018, Paul Urkijo Alijo est de retour avec Irati, son deuxième long-métrage qui s'inspire une nouvelle fois des mythes et légendes basques.



VIIIe siècle. L’armée de Charlemagne est en train de mettre les Pyrénées à feu et à sang. Afin d’arrêter ce massacre, le chef des montagnards de la vallée demande de l’aide auprès des dieux ancestraux de ses terres, dont la disparition est imminente avec l’arrivée de la chrétienté. Après avoir prêté serment, il arrive à vaincre l’ennemi en échange de sa vie. Mais avant de mourir, il fait promettre à son fils Eneko de protéger à son tour la vallée. Les années passent et Eneko, devenu un homme à la foi chrétienne, se prépare à honorer sa promesse…





"Tout ce qui a un nom existe". Ce proverbe basque est le fondement même du récit de ce film d'heroïc fantasy en langue basque dans lequel se confrontent des croyances différentes faisant la part belle aux créatures mythiques.


Ceci permet à Paul Urkijo Alijo de développer un film hybride, mêlant l'aventure d'une quête d'un trésor avec une intrigue amoureuse tout en ajoutant une touche de fantastique et de légende et le fait est que cela fonctionne plutôt bien.


Le bestiaire du long-métrage se dévoile peu à peu pour le plus grand plaisir des spectateurs, tantôt sous la forme de créatures clairement identifiable, tantôt sous une forme plus subtile, avec des jeux d'ombre et de lumière dans des plans marquants et redoutablement efficace.


Les effets spéciaux ont d'ailleurs le mérite d'être réussis et témoignent du fait qu'il n'est pas nécessaire d'avoir un budget colossal - Irati a coûté 4,3 millions - pour proposer une œuvre qui claque au niveau du visuel.


La bande originale du film composée par Maite Arroitajauregi et Aránzazu Calleja, qui ont notamment travaillé sur Les sorcières d'Akelarre (Pablo Agüero, 2020), contribue également à créer une atmosphère mystique et légendaire, en particulier la chanson et thème principal "Izena duena bada" qui nous envoûte complètement.


Avec Irati, Paul Urkijo Alijo rend un bel hommage au folklore basque en proposant un long-métrage prenant et épique qui insiste sur la nécessité de perpétuer des traditions pour que les légendes continuent d'exister et d'inspirer.



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