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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Knock at the Cabin [CRITIQUE]

Dernière mise à jour : 5 août

M. Night Shyamalan fait partie de ces réalisateurs dont chaque film est attendu au tournant depuis ses débuts remarquables dans le "film de genre" avec des films comme Sixième Sens (1999), Incassable (2000) ou encore Signes (2002) mais parvient il à frapper un grand coup avec Knock at the Cabin ?






Alors qu’ils passent leurs vacances dans un chalet isolé en pleine nature, une jeune fille et ses parents sont pris en otage par quatre étrangers armés qui exigent d’eux un choix impossible afin d’éviter l’imminence de l’apocalypse. Alors qu’ils n’ont pratiquement aucun moyen de communication avec le reste du monde, ils vont devoir seuls prendre et assumer leur décision.









Considéré comme un maître du suspense et de la tension qui nous a habitué à des scènes profondément marquantes, on pouvait en attendre plus de M. Night Shyamalan avec Knock at the Cabin.


Si une certaine tension et un climat anxiogène sont bien présents au début du film, avec notamment cette scène d'ouverture où on ressent toute la menace qui arrive aux portes de la maison de la famille, avec des gros plans et un cadrage désaxé qui pose une ambiance sombre, cela ne dure pas.


Une fois que le groupe d'étrangers explique à la famille ce qu'elle doit faire et les conditions à respecter, la tension s'atténue et ne sera jamais aussi forte que dans les premières minutes. Sans dire qu'il n'y a pas d'enjeux - le sort de l'humanité est entre les mains de la famille - il ne se passe finalement pas grand chose dans ce film dont la fin est connue dès les quinze premières minutes.


Il n'y a aucune réelle surprises tant les indices glissés dans la mise en scène ou parfois dans certains dialogues sont flagrants. On aurait d'ailleurs aimé un peu plus de subtilité par moment car, sans spoiler l'élément en question, une réplique donne envie de lever les yeux au ciel tant la référence est visible.


On a la sensation que Shyamalan insiste bien pour être sûr que le spectateur a compris alors que les sous-entendus sont pourtant relativement explicites et ne nécessitaient pas d'enfoncer des portes ouvertes.


Bien sûr, l'histoire, si elle est quand même importante, sert aussi et surtout de prétexte au réalisateur pour développer des thématiques qui sont devenues des motifs récurrents de sa filmographie, en particulier la famille et la croyance.


Faut-il croire à l'impensable qui semble se produire ou ne s'agit-il que de coïncidences ? C'est là tout le propos du film où, tout comme dans Signes ou Phénomènes, les personnages se retrouvent face à des images chocs, pratiquement irréelles mais qu'en est-il réellement ?


Le spectateur se retrouve alors comme la famille, face à des personnages qui tentent de convaincre de la réalité des faits et possède une certaine liberté d'interprétation dans la mesure où les explications restent (trop) partielles.


Knock at the Cabin manque également de retournements de situation, qui sont pourtant le fort de Shyamalan même si parfois ça part dans des directions un peu trop tordues pour être réellement crédibles.


La fin amène plusieurs questions du fait que beaucoup d'éléments restent très mystérieux comme nous l'évoquions précédemment. Très différente de celle du roman, elle n'est pas aussi puissante et ne provoque pas une émotion aussi forte.


Avec Knock at the Cabin, M. Night Shyamalan signe un film en demi-teinte, qui intrigue quelque peu au début mais finit par ennuyer tant l'histoire est prévisible. Une adaptation plus fidèle - donc plus sombre et plus cruelle - aurait probablement plus marquée les esprits.

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