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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

La Pietà [CRITIQUE]

Il y a des films qui marquent par leur étrangeté et leur côté loufoque. C'est le cas de La Pietà, œuvre totalement décalée du réalisateur Eduardo Casanova qui traite à sa manière de la maternité toxique.






Lili et son fils Mateo ont une relation fusionnelle qui les rend dépendants l’un de l’autre. Ils se complaisent dans une réalité suffocante jusqu’au jour où l’un d’entre eux est atteint d’une maladie grave. La simple idée d’être séparés les conduit à développer une version d’eux-mêmes la plus sombre et toxique qui soit.








La Pietà est un film qui marque les esprits tout d'abord par son esthétique, que ce soit en termes de couleur, avec ce rose bonbon qui transparaît dans quasiment chaque plan jusqu'à en devenir insupportable, ou de gestion de l'espace avec ces plans qui montrent des espaces à la fois immense qui forment néanmoins une sorte de prison pour les personnages.


Eduardo Casanova assume son délire jusqu'au bout en proposant des scènes toujours plus surprenantes les unes que les autres, dont cette scène emblématique de l'accouchement qui pourrait devenir culte.


Et quand bien même on pourrait trouver certains passages grotesques et à la limite du mauvais goût, cela contribue à l'expérience qu'est le long-métrage car ce n'est pas du tout un film comme les autres.


Cela est en partie dû au parallèle employé pour illustrer la toxicité de la relation entre cette mère possessive et son fils, qui ne sera pas dévoilé ici car cela gâcherait tout le plaisir.


Par ailleurs, l'histoire dégage un côté malsain, malaisant, avec une très infime touche de gore tout en étant drôle, notamment grâce à certaines réactions de la mère, parfaitement incarnée par Ángela Molina tout comme Manel Llunell est aussi impeccable dans le rôle du fils.


La Pietà est une œuvre singulière et inclassable tant elle mélange les genres pour arriver à une sorte de film hybride à la fois déroutant et fascinant.



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