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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Nautilus [CRITIQUE]

Cette série familiale inspirée du roman Vingt Mille Lieues sous les mers de Jules Verne se présente comme une préquelle où aventure, humour et action sont au rendez-vous dans une histoire sympathique sans pour autant être extraordinaire.

Artwork de la série Nautilus

Nautilus retrace la mission de Nemo pour se venger de la East India Mercantile Company, qui lui a tout pris. Nemo vole audacieusement un prototype de sous-marin dans la colonie pénitentiaire où il est emprisonné et s'échappe dans l'océan avec un équipage hétéroclite de prisonniers. Il projette d'atteindre le légendaire trésor viking enfoui dans les piliers d'Halvar. Mais il doit d'abord gagner la confiance de son équipage et échapper aux griffes de l'impitoyable East India Mercantile Company, qui fera tout ce qu'il faut pour l'arrêter.


Commandée par Disney en 2021 et prévue pour la plateforme de streaming Disney+, la série Nautilus, dont l'action se passe près d'une décennie avant le roman de Verne, a bien failli voir sa diffusion sombrer au cœur des abysses lorsque la firme américaine a tout simplement décidé que la série ne serait pas disponible sur sa plateforme. Fort heureusement, la société Disney est parvenue à vendre les droits de diffusion, ce qui lui a permis par la même occasion de rentabiliser les coûts de production, à AMC pour le marché nord-américain tandis que pour l'hexagone, c'est France Télévisions qui a acquis les droits de diffusion.


Créée par le scénariste James Dormer avec Michael Matthews (Love and Monsters), Ben C. Lucas (OtherLife) et Isabelle Sieb (The Athena) à la réalisation, la série événement de l'été de France 2 débarque donc enfin sur le petit écran ce lundi 12 août et emmènent les téléspectateurs dans un voyage en mer qui offre un dépaysement total où les personnages doivent affronter de multiples dangers. La force de la série réside d'ailleurs dans les lieux que l'on découvre au fur et à mesure des épisodes, tous plus impressionnants les uns que les autres, qu'il s'agisse d'une île à la végétation luxuriante perdue au milieu de l'océan, des fonds marins remplis de créatures mystérieuses ou encore du Londres victorien.


Shazad Latif, Kayden Price, Georgia Flood et Pacharo Mzembe dans la série Nautilus
L'équipage du Nautilus accoste sur une île mystérieuse © 2024 Disney Enterprises, Inc.

Certes certains environnements font "faux" - on perçoit presque le fond bleu en arrière-plan - tout comme certaines créatures, y compris le calamar géant qui fait pâle figure face au Kraken de Pirates des Caraïbes : Le Secret du Coffre Maudit qui vient de fêter ses 18 ans, mais on s'accommode tant bien que mal à ces effets visuels souvent moyens même si on se dit que pour une série à gros budget, ils auraient dû être peaufinés.


La qualité des décors intérieurs et des costumes vient cependant combler ce manque de réalisme. En effet, l'intérieur du Nautilus est tout simplement une merveille, où chaque salle du sous-marin est remplie de détails qui en font un espace tout simplement vivant. En ce qui concerne les tenues des personnages, elles sont aussi diversifiées que les membres d'équipage et souvent richement colorées, avec une tendance à la saturation qui tranche avec d'autres fictions où à la tendance est plutôt aux tons ternes et fades.


Thierry Frémont (Benoît) et Shazad Latif (Nemo) dans la série Nautilus - Vince Valitutti/Disney+ © 2022
Thierry Frémont (Benoît) et Shazad Latif (Nemo) dans la série Nautilus - Vince Valitutti/Disney+ © 2022

En parlant des personnages, Nautilus met en scène un équipage éclectique où les cultures indienne, britannique, française, maori et chinoise se mêlent. Au niveau du casting, si l'on peut louer le jeu de l'ensemble des interprètes, certains s'avèrent plus remarquables que d'autres, à l'image de Shazad Latif dans le rôle de Nemo qui incarne un capitaine tout en nuances, dont le comportement n'est pas toujours celui d'un héros. Mention spéciale aussi à Damien Garvey pour son interprétation du Directeur Crawley, un antagoniste froid et cruel qui en fait un adversaire redoutable ainsi qu'aux deux frenchies Céline Menville (Loti) et Thierry Frémont (Benoît) de cette aventure moderne et engagée.


En effet, la série porte notamment un discours écologique sur la nécessité de la préservation des océans et des espèces qui les peuplent et est marquée par du girl power incarné par Humility (Georgia Flood) et Loti, deux femmes d'action qui apportent une énergie bienvenue dans un monde très masculin.


Céline Menville, Georgia Flood et Thierry Frémont dans la série Nautilus
Céline Menville (Loti), Georgia Flood (Humility) et Thierry Frémont (Benoît) dans la série Nautilus © 2024 Disney Enterprises, Inc.

Aussi, si le cocktail aventure, humour et drame fonctionne à peu près bien dans l'ensemble, avec de vrais moments de bravoure, des combats très bien chorégraphiés et des passages plus romantique sans oublier un ton parfois plus sombre que ce qu'on pourrait penser, ça tangue au niveau du rythme. Les épisodes ont tous un moment de creux, généralement à mi-parcours, et chaque épisode étant consacré à un événement ou à un espace à explorer en particulier, la série est parfois expéditive, avec des personnages secondaires qui font un petit tour et puis s'en vont alors qu'ils avaient du potentiel. On regrettera aussi certaines facilités scénaristiques par moment mais quelques surprises sont tout de même au rendez-vous, avec notamment un épisode final qui apporte son lot de sensations fortes avec des dernières minutes qui ne donnent qu'une envie : repartir à l'aventure avec cet équipage !


Nautilus est une série qui, malgré des défauts de rythme et des visuels qui laissent parfois à désirer, est idéale pour se divertir et voyager aux côtés du Capitaine Nemo sans bouger de son canapé. Prêt à plonger dans l'aventure ?

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