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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Obi-Wan Kenobi Critique des parties I, II et III

45 ans après la sortie du premier volet, la saga Star Wars continue de tracer sa route avec de multiples œuvres en comics, films ou séries. Après Le Livre de Boba Fett sortie en début d'année, les fans ont pu replonger dès le 27 mai dans l'univers créé par George Lucas avec Obi-Wan Kenobi, une nouvelle série très attendue qui met en scène des personnages emblématiques de la saga.

Alors que les Jedi sont traqués par l'Empire, Obi-Wan Kenobi vit en ermite sur la planète Tatooine où il veille sur le jeune Luke Skywalker, âgé de 10 ans, mais le retour d'une ancienne connaissance oblige Obi-Wan à sortir de l'ombre pour prendre part à une mission de la plus haute importance : retrouver Leia, la sœur jumelle de Luke.


Se déroulant entre Star Wars, Episode III : La Revanche des Sith (George Lucas, 2005) et Star Wars, Episode IV : Un Nouvel Espoir (George Lucas, 1977), la série Obi-Wan Kenobi permet de combler des vides et de faire un lien entre les films mais aussi entre les générations. En effet, en choisissant de s'intéresser au personnage de Obi-Wan "Ben" Kenobi, la série parvient à réunir les fans de la première heure avec les fans de la prélogie, voire avec les fans de la postlogie. Le retour dans cette galaxie lointaine, très lointaine est toujours un vrai plaisir pour les amateurs de la saga, d'autant plus que la série propose ici de nouveaux lieux avec des décors plus urbains et futuriste que les décors désertiques vus dans The Mandalorian et Le Livre de Boba Fett, avec d'ailleurs une ambiance dans la partie II qui n'est pas sans rappeler le Los Angeles de Blade Runner (Ridley Scott, 1982). Mais le plaisir de replonger dans la saga vient également ici du fait que la série est centrée sur le personnage d'Obi-Wan. Ewan McGregor incarne parfaitement un jedi qui n'est plus que l'ombre de lui-même et qui a perdu la foi depuis qu'il a dû affronter Anakin Skywalker, son ancien padawan qui a basculé du côté obscur et qui est devenu le fameux Dark Vador.

Ewan McGregor dans la partie II de la série © 2022 Lucasfilm Ltd. & ™

La partie I illustre la solitude dans laquelle se trouve Obi-Wan avec des scènes qui peuvent paraître redondantes mais qui montrent à quel point l'ancien jedi a du s'adapter dans un monde où il n'a plus sa place et où il tente d'être comme tout le monde, vivant un quotidien monotone où la moindre protestation est réprimée. Si dans la partie I la noirceur reste assez relative, la partie III affirme la noirceur de la série avec des scènes plus choquantes qui sont représentatives de la période à laquelle se déroule la série, qui est l'une des périodes les plus sombres de la saga.

La présence de la jeune Leia et le duo qu'elle forme avec Obi-Wan apporte une touche de légèreté, avec des piques d'humour bien dosées et qui fonctionnent à merveille grâce au jeu de Vivien Lyra Blair qui est parfaite dans le rôle de la jeune princesse.

McGregor est quant à lui toujours aussi convaincant également grâce au fait qu'il dévoile un nouveau visage d'Obi-Wan, qui est moins sûr de lui voire effrayé par les épreuves qu'il doit passer, ce qui se retrouve notamment dans une scène de la partie III qui deviendra à n'en pas douter une scène culte de la saga.

Ce ne sera d'ailleurs pas la seule scène à marquer les esprits car chaque partie a droit à des moments marquants et, dans l'ensemble, plutôt réussis. Si la partie I en comporte peu, la fin de la partie II et la partie III dans son ensemble contiennent des scènes devant lesquelles il est difficile de contenir son excitation et son impatience pour avoir la suite. Il y a un cheminement progressif, avec une tension qui se fait de plus en plus forte au fur et à mesure que la série avance, avec une dynamique de plus en plus rapide et l'on ne peut qu'espérer que cela se poursuive dans les trois parties à venir.

Cependant, si certaines scènes restent en mémoire, c'est aussi du fait de leur incohérence et de leur pauvreté visuelle et narrative. La course poursuite de la partie I en est le parfait exemple tant elle est ridicule et fait penser à une parodie. Dans la partie II, la réalisatrice Deborah Chow, qui a également signée deux épisodes de The Mandalorian, propose une nouvelle course poursuite, un peu améliorée mais qui manque encore de réalisme.

Finalement, la traque qui s'apparente à un jeu du chat et de la souris dans la partie III fonctionne mieux et amène indéniablement une tension plus importante qui rend la scène cette fois-ci plus crédible et plus appréciable à regarder, d'autant plus que le spectateur se retrouve dans la même situation que le personnage d'Obi-Wan : ils sont tous les deux dans l'expectative. Une fois que l'attente est terminée et que les choses sérieuses commencent, si l'on peut s'exprimer ainsi, le spectateur a droit à du Star Wars pur, une scène qui ravit et qui fait bondir de son canapé, une scène où passé et présent s'entremêlent avec des échos qui résonnent aussi bien en nous que chez les personnages eux-mêmes.

Ewan McGregor dans la partie III de la série © 2022 Lucasfilm Ltd. & ™

Certes, en dehors des effets spéciaux et visuels réussis et de certaines scènes bien précises qui sont très bien en termes de mise en scène et de scénario, l'ensemble reste correct sans pour autant être extraordinaire pour des spectateurs peu ou pas familiers avec la saga. Il y a peu de surprises au niveau scénaristique, le spectateur peut aisément deviner ce qu'il va se passer et l'on peut également regretter la musique de Natalie Holt qui est bien mais qui n'est pas toujours en adéquation avec les scènes : elle est parfois trop présente dans des moments qui n'en demandent pas tant et pas assez présente à d'autres moments. L'absence d'un thème musical en particulier - en tout cas dans ces trois parties - ôte un peu de saveur à certaines scènes.

Néanmoins, Obi-Wan Kenobi est une série qui a le mérite d'aller quelque part et qui a une structure plus intéressante à suivre que celle de The Mandalorian ou du Livre de Boba Fett au sens où l'histoire avance de manière plus fluide sans avoir des épisodes construits sur une même base avec seulement quelques variantes comme c'est le cas en particulier dans la première saison de The Mandalorian. Les personnages que l'on retrouve dans la série joue aussi dans la réception et l'appréciation de la série car ce sont des personnages connus et appréciés qui sont de retour.

Oui, Obi-Wan Kenobi est une série qui joue sur la nostalgie, qui peut donner l'impression d'avoir été créée uniquement pour faire du fan service et pour perpétuer la tradition de la vente des produits dérivés - n'allons pas croire que l'introduction dans la série d'un droïde en particulier ne sert qu'à l'intrigue et ne va pas devenir un jouet à la mode. Oui quelques scènes sont loin d'être parfaites mais ces défauts disparaissent peu à peu grâce à une intrigue qui prend des tournures intéressantes et des scènes de plus en plus fortes en termes d'émotion.

Peut-être que les spectateurs peu familiers de l'univers ne trouveront pas la série à leur goût mais pour les fans, elle deviendra probablement incontournable.

La série Obi-Wan Kenobi est à retrouver sur Disney+

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