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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Perpetrator [CRITIQUE]

Quatrième film de la réalisatrice et scénariste Jennifer Reeder, Perpetrator est un long-métrage très esthétique et intéressant mais est-ce suffisant pour satisfaire le spectateur ?


affiche du film perpetrator montrant plusieurs visages rouges




Jonny Baptiste est une adolescente insouciante envoyée chez sa tante Hildie, avec laquelle elle n’avait plus de contact. Le jour de ses 18 ans, elle subit une métamorphose radicale : un sort familial qui la redéfinit, appelé Forevering. Lorsque plusieurs adolescentes disparaissent dans sa nouvelle école, Jonny, sauvage et mythique, se lance à la poursuite du Perpetrator.






S'il y a bien quelque chose de marquant dans Perpetrator, c'est son intrigue et ses personnages, tous plus étranges les uns que les autres, qui forment finalement un tout à la fois cohérent et, disons le franchement, un peu bordélique.


Il y a énormément de bonnes idées, la première séquence est parfaite et angoissante à souhait, les capacités de l'héroïne sont bien illustrées avec ces plans où elle agit en symbiose avec certains autres corps et les filiations entre les personnages sont intéressantes mais ça ne fait pas tout.


L'histoire explore et développe beaucoup trop de pistes pour un simple long-métrage et on peut penser qu'elle aurait été plus adaptée à un format sériel. Il y a des mystères, des choses intrigantes, qui vont parfois avoir des réponses mais pour une réponse, ce sont deux nouvelles questions qui arrivent et ça en donne presque le tournis.


C'est ce qui en fait un film ambivalent. D'un côté, il parvient à emporter le spectateur, avec un exercice de style à certains moments, que ce soit avec l'usage d'une forme de kaléidoscope ou ces plans de plongée dans ce qui s'apparente à du sang, ainsi qu'une bande originale sympathique dont certains thèmes ne sont pas sans rappeler Suspiria (Dario Argento, 1977) qui contribuent à renforcer le côté fantastique.


D'un autre côté, cette œuvre de Jennifer Reeder peut laisser un peu perplexe et donner un sentiment d'inachevé. L'histoire devient un peu confuse sur la fin par rapport aux personnages masculins et on aimerait en savoir plus.


Cependant, on ne peut nier le fait que le film possède des scènes franchement dérangeantes et une scène ponctuée de gore brève mais marquante, d'autant plus avec ce qu'il se passe par la suite.


Ainsi, même s'il n'est pas parfait et qu'il aurait peut-être mérité un développement en série plutôt qu'en long-métrage, Perpetrator reste un film intrigant où l'on se laisse porter dans la quête du perpetrator.


Critique réalisée suite à la projection du film au 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.

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