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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Sleep [CRITIQUE]

Dernière mise à jour : 5 févr.

Grand Prix du 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, Sleep de Jason Yu embarque le spectateur dans une histoire jouant sur des peurs classiques mais qui, sans être exceptionnelle, se révèle efficace.


affiche du film Sleep






La vie d'un jeune couple est bouleversée quand le mari devient somnambule et se transforme en quelqu'un d'autre la nuit tombée. Sa femme, submergée par la peur qu'il fasse du mal à leur nouveau-né, ne trouve alors plus le sommeil....   








Pour un premier long-métrage, il faut bien avouer que le réalisateur Jason Yu a frappé fort avec Sleep dont l'histoire pouvait donner l'impression d'être peu originale mais son traitement est telle qu'il s'agit en réalité d'une bonne surprise.


En étant à la fois drôle et effrayant, Sleep est tout ce qu'on attend d'un bon film d'horreur. L'ambiance angoissante est très bien gérée, que ce soit dans la mise en scène avec par exemple des plans fixes laissant la place à la suggestion où le spectateur se dit "Oh non, pas ça" ou dans l'évolution des personnages. Ceux-ci évoluent au cours de l'intrigue et l'on finit par se demander jusqu'où ça va aller et s'il y a bien quelque chose ou si ce ne sont pas des personnages qui sombrent dans la folie.


Cela ne marcherait pas autant sans le duo d'acteurs qui forme ce couple, à savoir Jung Yu-mi et le regretté Lee Sun-Kyun, qui sont tout simplement excellents. Ils forment un beau petit couple crédible, on ressent une certaine complicité qui fait qu'on y croit. Leurs échanges sont d'ailleurs l'occasion d'amener un peu de légèreté avec des pointes d'humour, que ce soit dans les dialogues ou dans le jeu, qui fonctionnent à merveille.


Cependant, il y a bien des moments où la peur et l'horreur sont bien réelles, avec notamment une scène à la fin où l'un des personnages utilise une perceuse ou celle avec le bébé qui n'est plus dans son berceau. Il y a un jeu avec les attentes du spectateur qui est fait de manière intelligente et cela permet à Jason Yu de développer son intrigue de manière assez inattendue.


En effet, le fait d'avoir comme fil conducteur le somnambulisme du mari et de se demander si ce n'est que ça ou s'il y a réellement une affaire de possession derrière et qu'il devient véritablement quelqu'un d'autre nous tient en haleine jusqu'aux dernières minutes où les réponses tant attendues seront données.


Jason Yu disait qu'une personne de son entourage ayant vu le film avait dit que c'était un film d'horreur feel good. Sans aller jusque-là, il s'agit d'un film très sympathique, qui joue habilement avec les codes du genre et où l'humour et la peur sont savamment dosées, ce qui donne un bon petit film pour frissonner.

Critique réalisée suite à la projection du film au 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.

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