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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

The Creator [CRITIQUE]

Dernière mise à jour : 11 janv.

Après Monsters (2010), Godzilla (2014) et Rogue One: A Star Wars Story (2016), le réalisateur Gareth Edwards est de retour au cinéma avec son nouveau film The Creator. Avec des premiers visuels impressionnants, ce long-métrage semblait en bonne voie pour devenir une référence en matière de SF mais qu'en est-il vraiment ?

affiche film The Creator

Dans un futur proche, les humains et l'intelligence artificielle (IA) se livrent une guerre sans merci. Joshua, un ex-agent des forces spéciales fragilisé par la disparition de sa femme Maya, est recruté pour traquer et neutraliser le Créateur, l'insaisissable architecte d'une IA avancée à l'origine d'une arme qui pourrait mettre fin à la guerre... et détruire l'humanité tout entière. Avec l'aide d'une unité d'agents d'élite, Joshua traverse les lignes ennemies et pénètre au cœur de leur dangereux territoire. Il découvrira bientôt que l'arme funeste qu'il est chargé de détruire n'est autre qu'une intelligence artificielle supérieure qui a pris les traits d'un jeune enfant...




S'il y a bien une chose sur laquelle tout le monde peut être d'accord sur The Creator, c'est son image : la photographie est sublime, les décors naturels apportent une touche de réalisme et de dépaysement et les effets visuels, que ce soit pour les IAs ou les vaisseaux par exemple, sont tout simplement remarquables. Gareth Edwards propose une claque esthétique où tous les éléments se combinent à la perfection.


Du côté du casting, là aussi il n'y a rien à redire pour les personnages principaux. John David Washington est parfait dans le rôle de Joshua et le duo qu'il forme avec la jeune Madeleine Yuna Voyles, l'IA qui doit mettre fin à la guerre, est très touchant. La question de la famille, qu'elle soit de sang ou d'adoption, joue également un rôle majeur dans l'histoire et c'est cela qui va contribuer à l'aspect dramatique de plusieurs scènes.


En effet, Gareth Edwards ne propose pas qu'un simple film de science-fiction, bien au contraire. Tout comme pour Rogue One mais aussi et surtout son premier film, Monsters, le réalisateur parvient à créer une oeuvre plurielle devant laquelle le spectateur va éprouver diverses émotions.


Cependant, si le film en met plein les yeux, l'histoire ne parvient pas à convaincre. Les scènes se suivent et se ressemblent, amenant ainsi un sentiment d'ennui devant la trop grande répétition d'un schéma où affrontements et moments de répit s'enchaînent sans jamais avoir véritablement de passages plus réflexifs sur la relation humain / IA.


The Creator manque d'ailleurs de profondeur sur la question de l'Intelligence Artificielle, des différentes entités robotiques existantes dans la société et des règles de la robotique qui s'appliquent dans ce monde futuriste. L'absence de développement de ces personnages "artificiels" pose problème car il est alors difficile de comprendre comment ils parviennent à ressentir des émotions et à les exprimer à la manière d'êtres humains.


Sans trop aller dans le détail, on ne peut que rester perplexe devant une machine faite de câbles et de rouages capables de pleurer alors qu'aucun élément véritablement organique ne semble intégré dans le processus de fabrication. Certes, tout est fait pour que les "simus", ces IAs à l'image de la petite fille, ressemblent à des humains mais il manque un petit plus qui viendrait faire la lumière sur les zones d'ombre et empêcherait de se poser trop de questions qui sortent indéniablement le spectateur du film.


Qui plus est, outre certaines incohérences, The Creator, malgré son originalité, ressemble parfois à un mélange de différentes œuvres plus ou moins emblématiques de la SF, à l'image de Blade Runner, District 9, Alita: Battle Angel ou encore Avatar, avec une séquence qui rappelle (un peu trop) fortement celle de la destruction de l'arbre maison dans le film de James Cameron, ce qui nuit un peu au reste du film.


Enfin, si le film aurait pu marquer les esprits avec une bande originale aussi exceptionnelle que son visuel, il n'en est rien. Hans Zimmer, pourtant à l'origine de nombreux thèmes musicaux emblématiques et puissants, propose ici une musique sans ampleur, qui se remarque un peu pendant le film mais que le spectateur aura vite fait d'oublier une fois le générique passé.


Avec The Creator, Gareth Edwards offre ici un film qui laisse un sentiment mitigé tant on ne peut qu'admirer les images qui sont parfois à couper le souffle mais qui apparaissent finalement comme une vitrine alléchante masquant une intrigue qui n'exploitera jamais pleinement certaines thématiques.

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