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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

The Funeral [CRITIQUE]

Avec The Funeral, le réalisateur Orçun Behram embarque le spectateur dans un road trip morbide à travers la Turquie, avec une histoire oscillant entre le film de zombie et la romance, ce qui donne un résultat à la fois repoussant et fascinant mais un peu long.


image du film The Funeral
© REEL SUSPECTS

Cemal, un conducteur de corbillard solitaire, se voit un jour confier une tâche mystérieuse : une jeune fille nommée Zeynep a été sauvagement assassinée et le corps doit être convoyé par la route à sa famille dans l’est du pays. En chemin, lors d’une nuit, il ouvre les portes arrière du fourgon et entend d’étranges grognements émanant du corps de la défunte. Il vérifie alors son pouls, mais elle n’en a plus. Fasciné par la beauté spectrale de la jeune fille, Cemal en tombe peu à peu amoureux et commence à tuer des gens pour la nourrir…


The Funeral marque par son rythme alternant entre une certaine lenteur et de brefs moments plus dynamiques. Ce long-métrage prend ainsi parfois des allures de film contemplatif tant le rythme est lent, avec des longueurs à plusieurs reprises, sans pour autant mettre totalement de côté l'action ou la peur et l'horreur avec des scènes marquantes.


Ainsi, qu'il s'agisse du combat lors du climax accompagné d'une musique donnant un certain dynamisme, de la scène cauchemardesque présente au début du film à l'esthétique soignée avec notamment ce couloir dont les murs semblent être faits de chair et de sang, ou encore de ces scènes un peu crues, sanglantes comme la fameuse scène Tupperware®, Behram propose des plans qui provoquent des sensations plutôt fortes chez le spectateur.


Cependant, The Funeral n'est quand même pas trop gore, même s'il possède quelques plans dérangeants qui retourneront l'estomac des plus sensibles, et ça reste finalement un peu trop léger par rapport à la fameuse vision de cauchemar évoquée précédemment. On aurait aimé plus de scènes similaires qui auraient véritablement données du cachet au film.


La relation entre les deux personnages principaux est intéressante, d'autant plus qu'ils semblent tous deux sur un fil, à mi-chemin entre la vie et la mort. De prime abord, les réactions de Cemal, le conducteur du corbillard, peuvent parfois sembler illogiques et peu vraisemblables tant il ne considère plus les êtres vivants comme ses semblables mais cela est néanmoins justifié par le fait qu'il ferait n'importe quoi pour aider Zeynep à se venger, quitte à laisser sa part humaine, sa part vivante de côté.


Concernant Zeynep, les mystères entourant sa mort et sa famille permettent à l'histoire de gagner un peu plus en profondeur. Il y a un aspect sectaire plutôt bien amené et qui donne lieu à certains passages étranges, parfois angoissants, parfois déroutants mais avec des personnages au style prononcé mais manquant tout de même d'un certain charisme, notamment pour le chef. Il est cependant dommage que plusieurs questions restent sans réponse à propos de cette famille / secte.


Malgré quelques longueurs, The Funeral est un long-métrage qui a le mérite de proposer une histoire intrigante mais un peu trop longue pour parvenir à tenir en haleine de bout en bout. Reste des scènes chocs qui sauront retourner l'estomac des âmes sensibles mais qui laisseront les aficionados de marbre.


Critique réalisée suite à la projection du film au 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.

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