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  • Photo du rédacteurLa Cinéphile

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant [CRITIQUE]

Dernière mise à jour : 12 mai

Après quatre courts-métrages, la réalisatrice et scénariste Ariane Louis-Seize passe au long avec brio avec Vampire humaniste cherche suicidaire consentant, véritable coup de cœur du 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.


affiche du film Vampire Humaniste cherche suicidaire consentant avec l'héroïne sur la droite

Sasha est une jeune vampire avec un grave problème : elle est trop humaniste pour mordre ! Lorsque ses parents, exaspérés, décident de lui couper les vivres, sa survie est menacée. Heureusement pour elle, Sasha fait la rencontre de Paul, un adolescent solitaire aux comportements suicidaires qui consent à lui offrir sa vie. Ce qui devait être un échange de bons procédés se transforme alors en épopée nocturne durant laquelle les deux nouveaux amis chercheront à réaliser les dernières volontés de Paul avant le lever du soleil.




Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est un bol d'air - ou plutôt devrions-nous dire de sang - frais qui fait du bien dans le paysage fantastique et horrifique. En revisitant la figure du vampire avec un ton humoristique assumé et en l'ancrant dans la réalité, Ariane Louis-Seize nous embarque dans une histoire à la fois drôle et touchante.


L'écriture des personnages ainsi que des dialogues est remarquable, que ce soit dans la personnalité ou dans les répliques bien pensées. Il y a un certain naturel étonnant qui fait qu'on accroche à cet univers.


Le duo que forment Sasha (Sara Montpetit) et Paul (Félix-Antoine Bénard) est touchant et il y a un effet miroir entre ces deux personnages qui, malgré leur différence du fait que Sasha est une vampire, sont deux êtres similaires, en dehors des normes et non adaptés à leur environnement d'origine.


Au-delà de l'humour, un équilibre se forme avec une tonalité plus sombre par rapport aux sujets extrêmement sérieux que sont la dépression et le suicide qui sont évoqués et plutôt bien traités. Bien sûr, la comédie reprend toujours le pas mais ces quelques passages plus dramatiques permettent vraiment au film de prendre toute son ampleur.


Qui plus est, qui dit vampire dit sang et Ariane Louis-Seize n'oublie pas de réutiliser des motifs classiques du genre même si les poches de sang remplacent beaucoup les morsures au coup ici. Que les amateurs d'hémoglobine se rassure, quelques scènes sont là pour satisfaire leur soif mais elles ne sont pas en grand nombre et n'arrivent qu'à des moments où elles sont pleinement justifiées.


Vampire humaniste cherche suicidaire consentant est une des bonnes surprises de ce début d'année. Une œuvre qui donne un coup de jeune à la figure du vampire et qui laisse entrevoir un bel avenir pour la réalisatrice et scénariste Ariane Louis-Seize.


Critique réalisée suite à la projection du film au 31ème Festival International du Film Fantastique de Gérardmer.

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